Quel est le pire flop de Citroën au cours de son histoire ? Et pourtant, Citroën est un nom réputé pour son audace et son innovation avec des succès emblématiques. Mais comme pour toutes les marques, tout n’est pas rose. Certains modèles n’ont pas rencontré le succès escompté.
10. Citroën Dyane (1967–1983) : une succession ratée
Il est souvent difficile de réaliser deux « hits » successifs. C’est le cas avec la Citroën Dyane, lancée en 1967.
Elle était destinée à remplacer la 2CV en offrant une carrosserie plus moderne et des équipements améliorés. Mais cette voiture sera un flop de Citroën. Malgré une production totale de 1 443 583 unités jusqu’en 1983, la Dyane n’a en effet jamais surpassé la popularité de la 2CV. Cette dernière a d’ailleurs continué sa production jusqu’en 1990 avec plus de 3,8 millions d’exemplaires.
La Dyane se distinguait alors comme une tentative maladroite de moderniser un modèle emblématique, sans apporter de réelles innovations. En 2025, la Dyane reste considérée comme un modèle de collection secondaire. Elle reste une curiosité pour les passionnés, mais n’a pas atteint le statut iconique de la 2CV.
9. Citroën SM (1970–1975) : le luxe à la française incompris
La Citroën SM, lancée en 1970, visait à marier l’innovation technique de Citroën à la performance de Maserati. Oui, cette marque a été récemment acquise par Citroën à l’époque. Ce coupé grand tourisme avait tout pour plaire. Un moteur V6 Maserati de 2,7 à 3,0 litres, suspension hydropneumatique, direction assistée variable et design aérodynamique, tout était là . Malgré ces avancées, la SM a rencontré des difficultés commerciales.​
Entre 1970 et 1975, seulement 12 920 exemplaires ont été produits. Les ventes ont rapidement décliné après le pic de 4 988 unités en 1971. Plusieurs facteurs ont contribué à cet échec : une complexité mécanique nécessitant un entretien spécialisé et des problèmes de fiabilité du moteur. Les réglementations américaines défavorables ont aussi limité l’accès de cette voiture à ce marché clé.
Si la SM est un flop de Citroën à son époque, c’est une voiture de collection plutôt prisée en 2025. Certains exemplaires se vendent à plus de 90 000 €, reflétant l’appréciation croissante pour ce modèle emblématique.​
8. Citroën C4 Cactus (2014–2020) : l’originalité ne suffit pas
Lancée en 2014, la Citroën C4 Cactus visait à se démarquer dans le segment des crossovers compacts grâce à un design audacieux et des solutions innovantes. Ses « Airbumps », coussins d’air en plastique sur les flancs, étaient conçus pour protéger la carrosserie des chocs mineurs. Malgré une réception critique positive initiale, les ventes ont rapidement décliné.
En Europe, les ventes passaient de 78 888 unités en 2015 à seulement 26 379 en 2020. Les critiques ont pointé du doigt un confort perfectible, une modularité limitée et des choix de conception discutables, comme les vitres arrière à compas. En 2025, la C4 Cactus est disponible sur le marché de l’occasion, avec des prix variant entre 6 700 € et 14 900 € selon l’état et le kilométrage.
7. Citroën C-Crosser (2007–2012) : un SUV sans identité
Lancé en 2007, le Citroën C-Crosser représentait la première incursion de la marque dans le segment des SUV compacts. Développé en collaboration avec Mitsubishi, il partageait sa plateforme avec le Mitsubishi Outlander et le Peugeot 4007. Assemblé au Japon, puis en Russie, le C-Crosser visait alors à concurrencer les SUV établis en Europe. Son design trop proche de l’Outlander et un manque d’identité propre ont toutefois rapidement limité son attrait.​
Les ventes parlent d’elles-mêmes : décevantes. Entre 2007 et 2012, seulement 47 800 unités ont été produites, avec un pic de 8 676 exemplaires en 2009. Les critiques ont entre autres souligné un intérieur daté, une finition moyenne et un positionnement tarifaire peu compétitif. En 2025, le C-Crosser devient une option abordable pour ceux recherchant un SUV 4×4 7 places, mais reste tout de même un gros flop de Citroën.​
6. Citroën XM (1989–2000) : des débuts difficiles
Citroën voulait cibler le segment des berlines haut de gamme avec la XM, une ambition qui deviendra un flop. Lancée en 1989 pour succéder à la CX, elle voulait concurrencer les BMW Série 5 et Audi 100. Pour rivaliser, le modèle se voulait à la pointe de la technologie et introduisait la suspension hydropneumatique Hydractive, une première mondiale.
Malgré un lancement prometteur, avec le titre de Voiture européenne de l’année en 1990, la XM a toutefois rapidement souffert de problèmes de fiabilité. Cela concernait notamment des défaillances électroniques et une finition intérieure critiquée. Entre 1989 et 2000, la marque avait produit 333 405 unités, un chiffre inférieur aux attentes. En 2025, la XM suscite un intérêt croissant parmi les collectionneurs, en particulier les versions V6 Exclusive, avec des prix pouvant atteindre 30 000 $ pour des exemplaires bien conservés. ​
5. Citroën Axel (1984–1990) : une collaboration infructueuse
La Citroën Axel, commercialisée entre 1984 et 1990, est le fruit d’une coentreprise entre Citroën et le gouvernement roumain. La marque aux chevrons voulait produire une voiture économique pour les marchés d’Europe de l’Est et de l’Ouest. Basée sur l’Oltcit Club, elle était équipée de moteurs à plat refroidis par air issus de la Citroën GS/GSA. Sur le papier, tout était bon, mais la réalité sera complètement différente.
Malgré son positionnement tarifaire attractif, l’Axel a souffert d’une qualité de fabrication médiocre, d’un design daté et d’une concurrence interne avec d’autres modèles. Parmi eux, il y avait la 2CV, la Visa et la LNA. Les ventes ont été décevantes, avec une production annuelle rarement supérieure à 20 000 unités. Si l’Axel est un énorme flop pour Citroën, elle reste une curiosité pour les collectionneurs. C’est la dernière vraie Citroën, car à cette époque, la marque était rachetée par Peugeot.
4. Citroën BX 4 TC (1985–1986) : l’échec en rallye
En 1985, Citroën développe la BX 4 TC pour concourir dans la catégorie Groupe B du Championnat du monde des rallyes. Basée sur la berline BX, cette version embarque alors un moteur 4 cylindres turbo de 2,1 litres développant 200 ch pour la route et jusqu’à 380 ch en configuration rallye. La voiture intègre également une transmission intégrale et la suspension hydropneumatique caractéristique de la marque. Cependant, des choix techniques discutables, tels que le positionnement longitudinal du moteur à l’avant, entraînent une répartition des masses défavorable et un comportement sous-vireur prononcé.​
Malgré une homologation en 1986, la BX 4 TC était un échec en compétition que commercialement. Sur les 200 exemplaires nécessaires à l’homologation, seulement 62 sont vendus, les autres étant rachetés et détruits par la marque. C’est un gros flop pour Citroën au point de vouloir oublier cette version de la BX, qui était un succès de son côté. En 2025, la rareté de la BX 4 TC en fait cependant un objet de collection prisé, avec des exemplaires atteignant des prix élevés sur le marché de l’occasion. ​
3. Citroën C3 Pluriel (2003–2010) : la modularité mal maîtrisée
Lancée en 2003, la Citroën C3 Pluriel se voulait une voiture polyvalente, capable de se transformer en coupé, cabriolet, spider ou pick-up grâce à un toit modulable. En résumé, un véhicule tout-en-un. Cette ambition technique a alors conduit à des compromis, notamment en termes d’étanchéité et de rigidité. Les problèmes récurrents de fuites d’eau, de fragilité des joints de toit et de complexité de manipulation ont ensuite entaché la réputation du modèle. La boîte de vitesses robotisée SensoDrive a également été critiquée pour sa lenteur et son manque de fiabilité.​
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Avec 109 682 unités produites jusqu’en 2010, la C3 Pluriel n’a pas atteint les objectifs de vente escomptés par la marque. Malgré son concept innovant, la C3 Pluriel reste un exemple de design ambitieux confronté aux réalités pratiques et finit dans la case « flop de Citroën ».
2. Citroën GS Birotor (1973–1975) : l’aventure du moteur rotatif
En 1973, Citroën lance la GS Birotor, une version haut de gamme de la GS équipée d’un moteur rotatif birotor développé en partenariat avec NSU via la société Comotor. On retrouve un moteur de 106 ch, associé à une transmission semi-automatique et évidemment, une suspension hydropneumatique. Cependant, le lancement coïncide avec le choc pétrolier de 1973. Or, la GS Birotor avait une consommation élevée (jusqu’à 25 L/100 km), ce qui devenait problématique. De plus, son prix, supérieur de 70 % à celui d’une GS standard, le positionnait au niveau de la Citroën DS, plus intéressante, limitant alors son attractivité.​
Les ventes sont décevantes : seulement 847 unités sont produites entre 1973 et 1975, un véritable flop pour Citroën. Face à la faible demande et aux coûts de maintenance élevés, la marque décide de racheter et de détruire la majorité des exemplaires pour éviter des dépenses supplémentaires. Une histoire que la marque aux chevrons aimerait oublier.
1. Citroën C6 (2005–2012) : le haut de gamme mal positionné
On arrive à la fin de notre liste du « flop de Citroën ». Lancée en 2005, la Citroën C6 visait à succéder à la XM. Il s’agit donc d’une voiture qui cible aussi le segment des grandes berlines haut de gamme, dominé par les marques allemandes. Inspirée du concept C6 Lignage de 1999, elle se distinguait par son design unique, notamment sa lunette arrière concave. On peut également évoquer les innovations techniques telles que la suspension hydropneumatique Hydractive 3+, l’affichage tête haute et un capot actif pour la sécurité des piétons. Malgré ces atouts, la C6 a peiné à convaincre une clientèle habituée à des modèles plus conventionnels.​
Les chiffres de production reflètent cette réception mitigée : entre 2005 et 2012, 23 384 unités ont été fabriquées. C’est bien loin des 20 000 exemplaires annuels initialement prévus. En 2007, année la plus productive, 7 343 véhicules sortent des usines d’assemblages, mais les volumes ont rapidement décliné par la suite. Voilà qui conclut notre liste sur le gros « flop de Citroën ». N’hésitez pas à mentionner dans les commentaires s’il y a un modèle qui aurait dû figurer dans ce classement.
Article publié le 23/04/2025 à 5h36