Le stand Delage d'Epoqu'Auto

Delage, l’excellence française à Epoqu’Auto

Aux côtés de Citroën, Delage était également à l’honneur à Epoqu’Auto, représentant le luxe automobile à la française. Une mise en avant bénéfique, alors que la marque va produire une supercar sous peu…

Le luxe, l’excellence à la française de l’automobile, c’est ce que Delage représentait à Epoqu’Auto cette année. Un plateau était en effet dédié à la marque fondée en 1905 à Levallois-Perret par Louis Delâge.

Symbole de ces premières années, une M75S était exposée. Une voiture de 1909 dont la principale particularité est d’être équipée d’une carrosserie à double phaéton. Faisant ainsi d’elle une automobile découverte équipée de fauteuils à dossier haut protégeant les passagers arrière. Des silhouettes bien connues par le passé.

Delage M75-S à double phaéton (1909)

M75-S à double phaéton de François Repusseau (1909)

En cette carrosserie réside toutefois un autre élément important, puisque le créateur n’en est autre que François Repusseau. Le designer des voitures Type AB, AC, AD ou encore AE de la marque. Mais aussi du moteur six cylindres de la firme, datant de 1911. Tout en étant un pilote de rallye de grand talent, ayant notamment remporté le rallye Monte-Carlo 1925 pour le constructeur Louis Renault.

Des victoires au plus haut niveau, avant la disparition…

En abordant la partie mécanique, un moteur de 155B était également exposé à Epoqu’Auto. Une motorisation tirée de la voiture de Robert Benoist, datant de 1927. Epoque à laquelle Delage raflait le titre de champion du monde automobile, catégorie manufacturier. Dans ce qui était alors l’ancêtre de la Formule 1.

Un moteur de 155B

Un moteur de 155B

Les affaires semblaient donc tourner parfaitement pour le constructeur de Levallois-Perret, produisant de plus en plus de voitures et signant de nombreux succès en sport automobile. C’était sans compter sur les guerres mondiales et les crises économiques (notamment de 1929).

Delage D6-3L-880 005

En parlant de sport automobile, Delage brillait également en endurance, aux 24 Heures du Mans, avec ses D6-3L (ici un modèle 880 005 de 1946)

Ralentissant coup sur coup le marché, faisant évoluer la clientèle, la demande en voitures de luxe ne suffisait plus. Delage disparaissait donc, rachetée par Delahaye. Une période qu’Epoqu’Auto prenait évidemment en compte, avant l’arrêt total de la marque en 1953.

Delahaye 134N de 1937

Cette Delahaye 134N de 1937 symbolise l’après-Delage

Grâce aux « Amis de Delage », l’histoire reprend 66 ans plus tard

L’histoire aurait pu définitivement s’arrêter et Delage en rester là. Mais, c’était sans compter sur le club « Les Amis de Delage ». D’irréductibles amoureux, prêts à tout pour « perpétuer le savoir-faire de la marque et faire vivre cette dernière ». Comme ils nous l’avouaient par la voix de Patrice Bernard, délégué Auvergne Rhône-Alpes en charge du plateau Epoqu’Auto.

Au point même de faire revivre la firme, avec un nouveau modèle V12 hybride de 1230 chevaux, la D12. Un retour dû, en grande partie donc, aux « Amis de Delage« . Ce que nous détaillait, cette fois, Philippe Vesselier, président du club, lors d’Epoqu’Auto 2019:

« « Les Amis de Delage » détient la marque éponyme depuis de nombreuses années. A la base, le club rassemblait les amoureux de ces véhicules, aussi afin de trouver des pièces par exemple. Nos souhaitions cependant relancer véritablement la marque. D’ou l’idée d’une voiture avec un V12 atmosphérique. Le but étant de réaliser un véhicule d’exception et de sport, à l’image de Delage il y a plus de 60 ans. »

Avec cela, « Les Amis de Delage » espère bien évidemment « des ventes« , mais surtout « faire parler de la marque« . Un élément qui n’a déjà pas manqué, ce dès la présentation de la voiture, lors du Los Angeles Motor Show (22 novembre – 1er décembre dernier). Un monstre digne d’une F1 de série, avec lequel ses créateurs annoncent viser le record du tour sur le circuit du Nürburgring.

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