Emissions de CO2 : les gouvernements reculent (encore)…

C’est un nouveau pas en arrière, réalisé par les gouvernements européens, en matière d’environnement. Après le départ de Nicolas Hulot du gouvernement Macron, qui luttait pieds et poings liés face à son propre camp ces derniers mois, en France, il s’agit d’un énième coup dur pour la planète cette-fois, au niveau International…

Europe : Objectifs revues à la baisse

En effet, il y a quelques heures, les ministres de l’environnement ont fixé un nouvel objectif de réduction des émissions de CO2 des voitures de 35 % d’ici à 2030, et de 30%, uniquement pour les véhicules utilitaires, avec un seuil intermédiaire de 15 % en 2025. Des objectifs nettement en deçà de ce qui avait été annoncé préalablement puisque un chiffre de 40% avait été avancé, précédemment.

Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, présidente de la délégation socialiste française et cheffe de file sur les questions de transports, a réagi avec vigueur à cette annonce :
« Les ministres de l’environnement devaient se sentir honteux du résultat des négociations et d’espérer qu’un tel renoncement serait moins visible au milieu de la nuit, après 13h de tergiversations : 24h après la publication du rapport du GIEC, un tel recul est scandaleux. Il menace ni plus ni moins que la santé et l’environnement de tous les habitants de notre planète. C’est un assassinat à petit feu, aux conséquences bien réelles pour des millions de citoyens, à commencer par les plus fragiles ».
« Contenir le réchauffement à 1,5 °C est impératif, nous le savons tous. Ne pas agir en conséquence est bel et bien un crime. D’ailleurs, à qui profite le crime ? Aux constructeurs automobiles, à commencer par l’industrie allemande et ses actionnaires, devant qui Mme Merkel déroule le tapis rouge. Encore une fois, les lobbys, les intérêts particuliers, le capitalisme attaquent frontalement la démocratie et la vie. Les profits de quelques uns se font au détriment de tous ».
« M. Macron et l’arriviste M. de Rugy font du renoncement à l’échelle européenne la marque de fabrique de la France. Comment peut-on se dire Européen et être aussi peu influent à l’échelle européenne, en acceptant aussi facilement les exigences des conservateurs allemands ? D’autant plus que le grand syndicat allemand IG Metall soutenait lui un objectf de 40% ! M. Macron peut-il nous expliquer au passage ce qu’il a promis aux constructeurs automobiles reçus à l’Élysée le 1er octobre, à huis clos ? »
« Au Parlement européen, nous continuerons de nous battre pour que les réglementations européennes soient compatibles avec l’accord de Paris. Ce n’est pas une question d’idéologie, mais c’est bien la survie de l’humanité qui est en jeu », conclut l’eurodéputée.

Journaliste indépendant, rédacteur web et ex-pilote automobile. Fondateur et Rédacteur en chef de Mag Sport Auto, Le Mag Auto Prestige et Le Mag Jeux High Tech.

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