Essai Toyota Yaris GR Sport : Citadine ascendant Sportif ?

Après la commercialisation en série très limitée de la citadine sportive Yaris GRMN, Toyota a lancé fin 2018 une version édulcorée : la Yaris GR Sport. Le Mag Auto Prestige a pu tester le véhicule pendant deux jours sur les routes varoises, entre le plateau du Castellet et le sommet du Mont Faron, à Toulon.

La Yaris GR Sport veut suivre les traces de la grande sœur GRMN, comprenez « Gazoo Racing Master of Nüburgring ». Toyota a levé le voile sur la nouvelle déclinaison de sa citadine lors du dernier Mondial de l’Automobile de Paris. Et depuis la fin de l’année dernière, elle est disponible sur le marché au prix de 22 450 €.

GR or not GR ?

Attention, nous vous arrêtons tout de suite. Malgré les nombreux sigles « Gazoo Racing », la branche sportive du constructeur japonais, que vous trouverez un peu partout dans le véhicule, cette version n’a de sportif que le nom. Penchez-vous sous le capot et vous trouverez… le même moteur hybride-électrique 1,5 litre de 100 ch que sur une Yaris hybride standard. Ce n’est pas aujourd’hui que vous encaisserez 3 g à l’accélération.

Mais, car il y a un « mais », cette version Sport n’est pas que cosmétique. Les amortisseurs Sachs Performance sont identiques à ceux de la Yaris GRMN, la barre antiroulis est pleine (et non creuse) pour gagner en rigidité, la garde au sol est réduite de 11 mm, l’intervalle entre la roue et la caisse est réduit de 18 mm et des jantes noires de 17 pouces spécifiques en alliage coulé sont montées sur des pneus Bridgestone Potenza RE50 205/45R17, encore une fois identiques à ceux de la Yaris GRMN.

Intérieur

Les commandes sont très intuitives. Pour un jeune homme baignant dans la technologie depuis l’enfance, pas de souci à l’horizon. Et pour les personnes en froid avec le « 2.0 », et bien… Ça prendra du temps mais il est est au final assez facile de s’y retrouver avec la console centrale, le régulateur de vitesse, les différents affichages sur le tableau de bord et les différents boutons servant à régler la climatisation. Bonne nouvelle, le « CarPlay » est disponible pour les utilisateurs iPhone.

Le tableau de bord est très sobre et mêle plastiques moussés et plastiques durs. On ne se noie pas sous le nombre de rangements mais il y a au moins le principal : sur les portières, à côté du volant (n’essayez pas d’y ranger des objets légers, ça peut mal finir avec la vitre juste à côté) et entre les sièges avant.

La sellerie est assez paradoxale. D’un côté, le dos est parfaitement calé, c’en est même très confortable. Mais de l’autre, il se peut que le fessier et les muscles du cou se mettent à gémir au bout d’une heure de conduite. Et ce problème concerne le conducteur comme les passagers. À l’arrière, les sièges sont également durs mais il y a de la place pour les jambes. Un très gros plus, surtout que le coffre est spacieux lui aussi : 279 L de capacité jusqu’au cache-bagage, 1119 L avec les banquettes arrières rabattues.

« Touch & App »

Les possesseurs de smartphone seront ravis d’apprendre que la Yaris GR Sport est équipée du système « Touch & App » de Toyota ainsi que du Apple CarPlay. En d’autres termes, les téléphones sont synchronisés et vous pouvez accéder aux applications (Messages, Appels, Spotify, Deezer, etc.) directement depuis l’écran tactile de la voiture.

Il est également possible d’afficher un itinéraire issu du téléphone. Afin de limiter toute distraction sur la route, les applications peuvent être lancées par commande vocale.

En route

Au volant, on a de vraies bonnes sensations. D’ailleurs, le volant en cuir et à trois branches provient du coupé GT86. La tenue de route est bonne, il n’y a vraiment rien à signaler de ce côté. Les gros disques de frein montés à l’avant et à l’arrière assurent un freinage fort et précis. Les suspensions sont légèrement dures : les ralentisseurs se passent sans trop grimacer mais les imperfections de la route se font fortement sentir dans l’habitacle.

Malgré son apparence et ses caractéristiques sportives, la transmission eCVT ne rend pas justice à cette Yaris. Dès que le pied se fait un peu trop lourd sur l’accélérateur, le moteur part dans les tours. On a l’impression de débrayer tout en appuyant sur l’accélérateur. Et ce sentiment est confirmé lorsque l’on fait face à une réactivité laissant à désirer et une accélération assez molle.

Les jantes 17 pouces sont peut-être belles mais elles affectent l’angle de braquage. Dans les virages serrés, il se peut que vous ayez à vous y reprendre deux fois pour tourner ! Ce fut une vraie mauvaise surprise venant d’une citadine. Les angles morts sont partiellement masqués par votre ceinture de sécurité à droite et par le siège de votre voisin à gauche. Là aussi, pas franchement idéal.

Sécurité

Toyota prévoit de série toute une panoplie de systèmes liés à la sécurité. Une caméra est présente à l’avant et à l’arrière. Celle à l’avant du véhicule permet de lire la route en temps réel : un signal sonore (désactivable) retentira dans l’habitacle lors du franchissement de la ligne continue, du dépassement de la vitesse autorisée ou lorsqu’un obstacle se présente face à nous.

La caméra à l’arrière permet, quant à elle, de nous aider à circuler lorsque nous enclenchons la marche arrière. Idéal lors des créneaux et des rangements en bataille.

Consommation et tarif

Concernant la consommation, Toyota annonce 3,7 L au 100 en conditions mixtes. De notre côté, nous avons été en mesure de passer sous le cap des 4 L en adaptant notre conduite. Mais en moyenne, comptez plutôt entre 4 et 5 L au 100…

Pas besoin de borne ou de prise pour recharger cette Yaris GR, la recharge se fait automatiquement lors de la conduite. Plus précisément, au moment de la décélération et du freinage. La batterie se recharge assez facilement, vous n’avez pas vraiment besoin de changer radicalement votre conduite, et c’est une bonne chose. En ville, la conduite peut même se faire totalement en mode électrique. Toutefois, le tout-électrique a ses limites et le moteur thermique sera forcément sollicité dans les montées.

Au niveau du prix, comptez un minimum de 22 450 €. Les jantes 17″ sont de série, tout comme la connectivité « Touch & App ». Pour 500 € de plus, vous aurez à disposition le pack « City Plus », proposant notamment l’ouverture et la fermeture des portes ainsi que le démarrage du véhicule sans clé, l’allumage automatique des feux ou encore le rabattement automatique des rétroviseurs.

Après la commercialisation en série très limitée de la citadine sportive Yaris GRMN, Toyota a lancé fin 2018 une version édulcorée : la Yaris GR Sport. Le Mag Auto Prestige a pu tester le véhicule pendant deux jours sur les routes varoises, entre le plateau du Castellet et le sommet du Mont Faron, à Toulon. La Yaris GR Sport veut suivre les traces de la grande sœur GRMN, comprenez "Gazoo Racing Master of Nüburgring". Toyota a levé le voile sur la nouvelle déclinaison de sa citadine lors du dernier Mondial de l’Automobile de Paris. Et depuis la fin de l'année dernière, elle est disponible sur le marché au prix de 22 450 €. GR or not GR ? Attention, nous vous arrêtons tout de suite. Malgré les nombreux sigles "Gazoo Racing", la branche sportive du constructeur japonais, que vous trouverez un peu partout dans le véhicule, cette version n'a de sportif que le nom. Penchez-vous sous le capot et vous trouverez... le même moteur hybride-électrique 1,5 litre de 100 ch que sur une Yaris hybride standard. Ce n'est pas aujourd'hui que vous encaisserez 3 g à l'accélération. Mais, car il y a un "mais", cette version Sport n'est pas que cosmétique. Les amortisseurs Sachs Performance sont identiques à ceux de la Yaris GRMN, la barre antiroulis est pleine (et non creuse) pour gagner en rigidité, la garde au sol est réduite de 11 mm, l’intervalle entre la roue et la caisse est réduit de 18 mm et des jantes noires de 17 pouces spécifiques en alliage coulé sont montées sur des pneus Bridgestone Potenza RE50 205/45R17, encore une fois identiques à ceux de la Yaris GRMN. Intérieur Les commandes sont très intuitives. Pour un jeune homme baignant dans la technologie depuis l'enfance, pas de souci à l'horizon. Et pour les personnes en froid avec le "2.0", et bien... Ça prendra du temps mais il est est au final assez facile de s'y retrouver avec la console centrale, le régulateur de vitesse, les différents affichages sur le tableau de bord et les différents boutons servant à régler la climatisation. Bonne nouvelle, le "CarPlay" est disponible pour les utilisateurs iPhone. Le tableau de bord est très sobre et mêle plastiques moussés et plastiques durs. On ne se noie pas sous le nombre de rangements mais il y a au moins le principal : sur les portières, à côté du volant (n'essayez pas d'y ranger des objets légers, ça peut mal finir avec la vitre juste à côté) et entre les sièges avant. La sellerie est assez paradoxale. D'un côté, le dos est parfaitement calé, c'en est même très confortable. Mais de l'autre, il se peut que le fessier et les muscles du cou se mettent à gémir au bout d'une heure de conduite. Et ce problème concerne le conducteur comme les passagers. À l'arrière, les sièges sont également durs mais il y a de la place pour les jambes. Un très gros plus, surtout que le coffre est spacieux lui aussi :…

7.1

Mitigé

Une hybride à l'ADN sportif

Au final, cette Yaris GR Sport est plus une sportive qu'une citadine. Les énormes disques de freins, les jantes 17" et le faible angle de braquage rend n'importe quelle manœuvre en ville une tâche ardue. Mais de l'autre côté, le moteur 1,5 L de 100 ch et la transmission eCVT répondent avec difficulté lorsqu'ils sont sollicités pour une conduite plus musclée. Les intérieurs sont très sobres, assez jolis, bien que l'écran tactile "made in Toyota" ait l'air d'avoir été greffé maladroitement sur le tableau de bord. On se sent bien derrière le volant et le silence de cathédrale dans l'habitacle (merci l'hybride) est vraiment apaisant.

Esthétique

8.1

Comportement / Polyvalence

6.5

Intérieur

7.5

Plaisir de conduite

7.2

Moteur

6

7

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